Durant l’été 2012, la société de téléphérique du Stanserhorn inaugurait en première mondiale le «Cabrio», cabine à pont supérieur ouvert. Pour mener à bien ce projet tout à fait exceptionnel, les responsables ont dû venir à bout de défis inédits. Le projet «Cabrio» a aujourd’hui valeur d’exemple dans le secteur suisse du tourisme. Afin de garantir sa parfaite exploitation, les responsables appliquent des normes strictes, y compris à leurs sous-traitants.

Cheveux au vent, les passagers sont debout sur le pont supérieur ouvert, l’air vif de la montagne est empli de senteurs de foin et de bois. Ils sont partis de Kälti, la station intermédiaire, où venant de Stans, ils sont arrivés par l’ancien funiculaire datant de 1893, faisant un bond de plus d’un siècle en arrière. Les voici maintenant debout sur le pont supérieur d’un téléphérique futuriste qui les emmène au sommet du Stanserhorn, avec vue panoramique sur le lac des Quatre-Cantons. L’an dernier, entre le printemps et l’automne, les deux télécabines Cabrio ont transporté en tout plus de 212 000 passagers.

UN ESPRIT PIONNIER QUI PERDURE
L’esprit pionnier a toujours prévalu dans l’histoire du Stanserhorn (alt. 1850 m). Celle-ci a commencé en 1893, avec la mise en service de l’ancien funiculaire. À partir de 1975, il est remplacé par un téléphérique (capacité: 37 personnes). Depuis 2012, c’est le téléphérique Cabrio (capacité: 60 personnes) qui a pris le relais. Un projet réalisé en un temps record, puisque 13 mois à peine se sont écoulés entre le premier coup de pioche et l’inauguration! Le groupe Garaventa / Doppelmayr, spécialiste des transports par câble, en a été l’un des principaux acteurs.

VUE PANORAMIQUE INCLUSE
Contrairement à un téléphérique conventionnel à câble tracteur unique, les cabines Cabrio sont tractées sur deux câbles porteurs parallèles. Le pont supérieur de la cabine se trouvant ainsi au-dessus des câbles, les passagers jouissent d’une vue panoramique parfaitement dégagée. Le poids de la cabine en ordre de marche est de 12 tonnes. Elle est stabilisée par un ingénieux système de compensation de niveau à commande électronique, contenant environ 100 litres de fluide hydraulique. Les deux vérins hydrauliques sont capables de réagir en une fraction de seconde à la moindre variation de niveau. Les accumulateurs d’azote sous pression sont logés dans le plancher de la cabine. Ce système permet d’annuler le désagréable balancement de la cabine qui se produit par exemple lors du passage de pylône.

LA MAINTENANCE AVEC MOTOREX
En haute saison, les «CabriOs» eff ectuent une bonne soixantaine d’allers-retours par jour. «Tout doit fonctionner à la perfection», explique Noldi Flury à MOTOREX Magazine. Comme tous ses collègues de l’équipe technique, ce collaborateur de longue date connaît le téléphérique dans ses moindres détails. Une maintenance minutieuse, des révisions périodiques et une étroite collaboration avec les entreprises partenaires garantissent la fi abilité de cet investissement de 28 millions de francs. À cet égard, MOTOREX apporte depuis de nombreuses années une importante contribution, par la fourniture de lubrifi ants spéciaux de sa gamme Alpine Line. De l’arbre de transmission à la couronne dentée, MOTOREX a pour chaque fonction le lubrifi ant qui répond précisément aux prescriptions du constructeur. Le téléphérique présente ainsi une très grande fi abilité.

LES GENTILS RANGERS DU STANSERHORN
Si le jour de votre montée au Stanserhorn, le soleil devait être aux abonnés absents, qu’à cela ne tienne! Le personnel du téléphérique et du restaurant Rondorama, situé au sommet, vous le fera vite oublier. En effet, l’amabilité est le dénominateur commun des «rangers» du Stanserhorn, comme ils ont choisi de s’appeler. Et que peut souhaiter un hôte de plus que de se sentir bien accueilli? Or, le sens de l’accueil est la marque de fabrique des rangers du Stanserhorn. Pas étonnant, dès lors, que de nombreux touristes reviennent pour une montée au sommet, où une vue panoramique sur 100 km à la ronde s’offre à eux, couronnée, par exemple, par l’expérience inoubliable d’un dîner aux chandelles dans le restaurant tournant.